Christian Barqui, Directeur général de Florette France (1 500 salariés, 6 usines, 200 millions d’euros de chiffre d’affaires), Président de l’APM (Association pour le Progrès du Management), croit à « certaines théories de l’entreprise libérée qui encouragent les salariés à travailler avec beaucoup de liberté. Il faut tout faire pour que les collaborateurs puissent utiliser leur intelligence et trouver leur équilibre. Mais l’entreprise ne peut pas être une démocratie. Les adhérents de l’APM réfléchissent à l’arrivée des nouvelles générations. Mais les difficultés de compréhension entre les générations ne sont pas nouvelles. Des textes babyloniens décrivent les jeunes dans des termes assez semblables à ceux qui sont employés aujourd’hui. Les dirigeants qui ont été habitués à tout faire doivent apprendre à faire confiance à quelqu’un et accepter que cette personne dirige d’une manière très différente. Cette prise de recul est une prise de conscience personnelle et professionnelle qui se fait lentement grâce aux conseils d’autres dirigeants. Certains s’emportent en expliquant que c’est leur argent qui est en jeu. D’autres comprennent qu’ils pourront faire grandir leur entreprise en déléguant certaines tâches. Il faut leur expliquer qu’accorder leur confiance est bénéfique pour l’entreprise, qu’il faut savoir encourager leurs collaborateurs, les complimenter pour créer les conditions du succès, qu’ils doivent accepter qu’un collaborateur puisse se tromper. Les dirigeants qui ont accepté de lâcher prise et de se former constatent que leurs collaborateurs sont plus efficaces, que l’entreprise va mieux, qu’eux-mêmes sont plus heureux. Leur transformation est silencieuse.

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