Une étude sur la gouvernance des sociétés du CAC 40 réalisée par « Gouvernance en Action » s’interroge sur les conséquences du passage au vote contraignant des rémunérations des dirigeants, que s’apprête à imposer la loi Sapin 2 après l’affaire Renault dans laquelle les actionnaires n’avaient approuvé qu’à 45,88% la rémunération de leur PDG ; le Conseil d’administration avait maintenu cette rémunération, avant de faire partiellement marche arrière en réduisant de 20% la part variable. « Le législateur va, d’une certaine manière, dessaisir les conseils d’une de leurs prérogatives majeuresA terme, cela risque même de mettre entre les mains des actionnaires le choix des dirigeants. En effet, un dirigeant pourrait refuser un poste ou le quitter s’il n’a pas la certitude d’obtenir la rémunération qu’il juge adaptée ». L’affaire Renault pourrait aussi inciter les entreprises à quitter la France. Déjà 12,5% du CAC 40 n’est plus français (Airbus, ArcelorMittal, LafargeHolcim, Nokia et Solvay) et trois sociétés (LVMH, Schneider et Unibail-Rodamco) ont opté pour le statut de société européenne (SE).

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